Chers lectrices et lecteurs,
Sabrina, que je remercie, de la boutique taxi de la Gare du Nord, m’a appelé pour m’annoncer le décès d’un de vos collègues, Jean-Jacques Papon, que je ne connaissais pas personnellement, mais que j’avais croisé dans les années 1990, à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Jean-Jacques n’ayant pas de famille, ce sont des collègues taxis qui ont fait des dons pour prendre en charge les frais de son enterrement, merci à eux, et à leur sens de solidarité et de générosité.
Si vous avez connu Jean-Jacques, vous pouvez m’écrire et je publierai votre témoignage le mois prochain (alexandresejdinov@gmail.com).
Altercation entre VTC et chauffeurs de taxis
Vous avez probablement vu dans les médias ou entendu, l’altercation musclée entre VTC et chauffeurs de taxis à Moûtiers commune de 3.500 habitants, au pied des stations de ski, véhicules incendiés, menaces et intimidations.
Ca aurait pu être plus grave, quelqu’un aurait pu être tué ou grièvement blessé. Et ce n’est pas un événement isolé, dans toute la France et chaque jour la loi est bafouée, par des VTC, des racoleurs, des faux taxis ou faux VTC.
La loi n’est pas respectée à commencer par les plateformes tels qu’Uber ou Bolt ou d’autres. Elles savent bien que des VTC de Lyon ou d’ailleurs n’ont pas vocation à faire de la maraude à Moûtiers et pourtant elles distribuent les courses à leurs VTC, les sachant dans l’illégalité et les poussant même à défier la loi.
Il suffirait que ces plateformes ne distribuent pas des courses à des VTC qui viennent d’ailleurs pour que le problème ne se pose pas. Or quelle est la réponse des pouvoirs publics, au lieu de condamner et interdire cette pratique des plateformes, on demande à la police de repérer et d’empêcher le stationnement des VTC qui viennent d’autres villes. C’est déjà ça, diront certains, mais ce n’est pas respecter la loi, c’est un pansement sur une jambe en bois.
Tant que la loi ne deviendra pas plus dissuasive et tant qu’elle ne sera pas appliquée par les forces de l’ordre, les choses ne changeront pas. Vivement une nouvelle gouvernance.
L’accord salarial de la honte
Autre fait marquant, le syndicat majoritaire du taxi, qu’est la CGT-Taxis, dénonce sur son site : « l’accord salarial de la honte », je vous invite à le lire dans son entièreté. Mais en résumé, on demande aux syndicats des taxis, organisations syndicales et patronales de signer un texte commun qui définit chaque année, le salaire minimum.
La CGT-Taxis a ainsi signé le premier accord national du 12 décembre 2018, car celui-ci posait alors un cadre inédit pour les salaires constituant une véritable avancée sociale pour le secteur. Malheureusement depuis 2018, les négociations n’avancent plus, puisque, aujourd’hui, les premiers niveaux de salaires de la grille conducteurs sont inférieurs au SMIC légal ! À noter que l’UNT une fédération artisanale patronale a aussi comme la CGT-Taxis, a refusé de signer tant cet accord est médiocre !
Au nom de toute l’équipe de Taxi News, je vous souhaite un très bon mois de mars, et espère vous retrouver début avril.
Alexandre Sejdinov