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TAXI News – Mars 2023

Chers lectrices et lecteurs,

Navya, société qui voulait révolutionner le transport avec ses navettes autonomes est en faillite.

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Elle comptait 280 salariés en France, aux États-Unis et à Singapour, elle annonce avoir procédé à une déclaration de cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Lyon (69). 

« Compte tenu de l’évolution de son cours de Bourse et de la liquidité des actions sur le marché, Navya n’était plus en mesure d’émettre de nouvelles tranches d’OCABSA (obligations convertibles en actions avec bons de souscription d’actions,) d’un montant suffisant lui permettant de couvrir l’ensemble de ses besoins de trésorerie », précise l’entreprise dans un communiqué.

« Toutes les tentatives d’adossements auprès d’investisseurs ont échoué », ajoute-t-elle, tout en annonçant ne pas disposer de ressources disponibles pour faire face à son passif exigible. Une situation qui a donc poussé ses dirigeants à solliciter l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire.

Cette faillite succède à une faillite beaucoup plus importante, celle de la start-up dédiée à la conduite autonome Argo AI, où Ford et Volkswagen avaient investi plusieurs milliards de dollars chacun. Les deux constructeurs se sont désengagés. Ford a déprécié la valeur de sa participation dans les comptes du troisième trimestre 2022 et affiche ainsi une perte colossale. Argo AI travaillait sur la conduite autonome de niveau quatre.

Les licences gratuites

Maintenant qu’on n’a plus peur de l’arrivée des voitures autonomes et de la fin du taxi, faut-il avoir peur des nouvelles licences gratuites ?

Non parce qu’il n’y a pas de places disponibles en location ou en salariat pour les nouveaux entrants. Il serait donc bon que des nouvelles licences incessibles PMR soient mises en circulation en accord avec les syndicats et associations représentants les taxis et surtout à condition qu’elles soient données à des chauffeurs de taxi qui sont en liste d’attente et non aux sociétés qui disposent d’au moins 10 licences comme c’était annoncé.

Si malgré tout, les licences incessibles étaient données aux sociétés de plus de 10 licences, tous les taxis devraient se révolter comme un seul homme ou une seule femme. Car accepter cela, ce serait accepter une injustice de trop. Je l’ai déjà écrit, la bataille pour sauvegarder la justice et la dignité de la profession du taxi n’est pas terminée, non seulement Uber n’est pas encore mort, mais en plus nous devons faire face à un gouvernement et un président de la République, pro Uber et pro VTC.

Heureusement que les juges et la justice ne sont pas corrompus. Mais les taxis doivent se tenir prêts pour manifester le moment venu et montrer leur détermination à ne plus accepter des pratiques injustes. Alors que faut-il faire ? Faire ce qu’ont fait les chauffeurs de taxi samedi soir sur les Champs-Élysées, ils se sont déplacés en masse, suite à l’agression d’un collègue, par trois racailles. Mais les forces de l’ordre étaient où, pour maintenir l’ordre justement, sur la plus belle avenue du monde… et la moins sûre ? Pas assez d’effectifs, car pas assez d’argent ! 

Et les milliards qui partent, qui s’évaporent, ils sont où ? 

Au nom de toute l’équipe de Taxi News, je vous souhaite un très bon mois de mars et espère vous retrouver début avril.

Alexandre Sejdinov

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