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TAXI News – Octobre 2023

paris en automne, vue sur la Tour Eiffel

Création de licences abrogée

Chers lectrices et lecteurs,

Comme vous le lirez en page 28, les créations de licences « Le Perreux » sont abrogées, parce qu’illégales. Victoire pour la CGT-Taxis et l’UNT et pour toute la profession. La CGT-Taxis avait saisi la préfecture de police de Paris, seule autorité compétente sur la zone pour délivrer des licences, et parallèlement, avait introduit avec l’UNT une procédure conjointe devant le tribunal administratif de Créteil.

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Pour une fois, la procédure est allée très vite, environ 4 mois, puisque les faits datent du mois de mai de cette année et se terminent en septembre. Je souhaite insister sur l’importance de cette victoire, parce que la création de licences communales aurait pu être dommageable pour la profession. Imaginez si chaque commune décidait de créer ses propres licences de taxi, l’impact aurait pu être dévastateur. 

Les Taxis de Marseille prévoyaient de faire grève en bloquant la gare de Marseille, celle d’Aix-TGV, l’aéroport Marignane ou encore certaines artères de la cité phocéenne. Ils voulaient montrer leur opposition à un projet de forfaitisation du prix des courses sur plusieurs trajets. Et ce durant la visite du Pape. Mais finalement après discussion avec le préfet, ils ont suspendu leur mouvement parce que le préfet leur a promis qu’il n’y aura pas de forfaits. Cependant, s’il s’avérait que cette promesse n’était qu’un subterfuge pour suspendre la mobilisation lors de la venue du Pape et du président de la République, l’intersyndicale appellera à la mobilisation pendant les grands événements et de manière illimitée. A suivre…

la décision de Bruxelles qui pourrait faire dégager Uber de notre continent

Bruxelles entame les négociations finales sur la législation visant à améliorer les conditions des travailleurs dits « indépendants ». La Commission européenne, le parlement et le Conseil des ministres, ont lancé des négociations sur le texte final d’une nouvelle loi qui vise à améliorer les conditions économiques des travailleurs via une plateforme. La loi est susceptible de représenter un changement significatif par rapport au statu quo en Europe, où la majorité des travailleurs de la plate-forme Uber sont présumés être des travailleurs indépendants. Cela signifie qu’ils n’ont pas accès aux droits et avantages du travail, tels que le congé de paternité et un salaire minimum. Anabel Diaz, dirigeante d’Uber pour l’activité mobilité, a déclaré au Financial Times que si Bruxelles obligeait Uber à reclasser les chauffeurs et les coursiers dans toute l’UE, cela pourrait entraîner une réduction de 50 à 70% du nombre d’opportunités de travail, ce qui provoquerait une cessation d’activité d’Uber dans des centaines de cas sur un total de 3.000 villes de l’UE qu’il dessert aujourd’hui. Elle a averti que des décisions similaires classant les conducteurs comme des employés en Espagne et à Genève ont conduit à des pertes d’emplois dévastatrices. Pour qui des pertes d’emplois ? Pour Uber qui a été obligé de partir, pas pour les chauffeurs qui ont gagné en droits. J’attends avec impatience la décision de Bruxelles qui pourrait faire dégager Uber de notre continent et effacer une injustice qui dure depuis dix ans déjà. Rêver c’est déjà ça (Alain Souchon)

Au nom de toute l’équipe de Taxi News, je vous souhaite un très bon mois d’octobre  et espère vous retrouver début novembre.

Alexandre Sejdinov

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