Chers lectrices et lecteurs,
L’année 2022 vient de se terminer et tant mieux, car c’est une année qui ne restera pas dans nos bons souvenirs de taxis : guerre en Ukraine, énergie chère, augmentation des taux, retard de livraisons des véhicules et augmentation de leurs prix.
L’année 2023 ne présage pas d’une amélioration de la situation globale. J’ai toujours été optimiste, je pense que cette année sera meilleure que l’année dernière, mais la réalité est paradoxale, d’un côté les mauvaises situations que vous connaissez toutes et tous, et d’un autre côté l’activité taxi, au moins en région parisienne, qui est toujours dynamique. Cette situation de forte demande de courses de taxi et l’attaque d’Uber qui a proposé aux taxis de rejoindre son application ainsi que le bon sens ont poussé la direction de la radio G7 à accepter d’élargir la gamme des véhicules habilités pour avoir la radio. Cette ouverture d’esprit mérite d’être saluée et gageons qu’elle permettra à ceux qui étaient tentés par Uber de ne pas succomber pour qu’Uber puisse rendre l’âme… en paix.
Vous êtes nombreux à nous écrire pour demander si une banque a le droit de changer son taux après avoir donné un accord de principe.
Un accord de principe est un document remis par la banque à une personne souhaitant emprunter de l’argent dans le cadre d’un achat professionnel ou immobilier, il a en général une validité d’un mois, mais ne contraint pas la banque à financer le projet, et encore moins à garder le taux initial, ce document n’a aucune valeur juridique. En revanche, l’offre de prêt a une valeur juridique et à une validité d’un mois, c’est à ce moment du processus que le taux et les conditions sont figés.
Durant de longues années, nous nous sommes habitués à des taux très bas. Mais la planche à billets a réveillé l’inflation, ce qui a eu pour conséquence d’augmenter les taux. Autrement dit, les banques centrales du monde entier, pour sauver l’économie, les entreprises et les salariés, se sont mis d’accord pour créer de l’argent, pour payer le quoi qu’il en coûte. Mettre en circulation plus de billets de banque a eu pour effet de dévaloriser la monnaie et donc de créer de l’inflation. Or lorsque les banques achetaient l’argent à presque 0 %, elles le revendaient à 1 % ou 1,5 %, mais comme en ce moment les banques achètent l’argent plus cher, elles le revendent plus cher. Ce qui occasionne des augmentations de taux presque mensuelles.
L’augmentation des taux a obligé les taxis qui veulent acheter une licence, à augmenter leur apport, ce qui a eu pour effet de bloquer l’augmentation du prix de la licence. Aujourd’hui, pour une Licence Parisienne de 170 000 €, l’apport minimum est de 37 000 €, juste pour la licence et les frais annexes, et le financement du véhicule pour des raisons, entre autres, d’endettement mensuel à ne pas dépasser, est limité à 20 000 € H.T. ou 24 000 € TTC, or rien que pour une Toyota Camry (véhicule le plus demandé par les nouveaux acheteurs de la licence) il faut compter environ 35 000 € H.T. ce qui nécessite un apport global de 52 000 € ou de se contenter d’un véhicule d’entrée de gamme ou d’occasion. Dans ces conditions, le nombre d’acheteurs de licence risque de diminuer. Mais gardons l’espoir qu’un meilleur avenir est toujours possible.
Au nom de toute l’équipe de Taxi News, je vous souhaite un excellent mois de janvier et espère vous retrouver début février.
Alexandre Sejdinov