Chers lectrices et lecteurs,
Voici deux événements qui sont bons pour la profession des taxis.
Le premier : La Commission européenne a imposé les boîtes noires pour les véhicules neufs
Dès ce mois de mai, la Commission européenne a imposé certains éléments d’aide à la conduite seront obligatoires sur les véhicules neufs ainsi que des boîtes noires comme dans les avions, en plus simple bien sûr.
L’objectif de Bruxelles est de réduire les accidents via les systèmes d’aide à la conduite, qui existent déjà sur les modèles haut de gamme et que dès ce mois de mai on pourra voir installés sur les véhicules d’entrée de gamme.
La boîte noire enregistre les informations de conduite qui précèdent, accompagnent et suivent le choc de l’accident. La vitesse, le freinage, mais aussi le port ou non de la ceinture et l’activation des équipements de sécurité seront enregistrés. Ces informations seront utilisées par les forces de l’ordre, lors des enquêtes. La boîte noire va également communiquer la data auprès des constructeurs afin que l’État contrôle si les émissions polluantes communiquées par les constructeurs sont bien exactes et conformes à la norme.
En 2017, le constat européen était de 25 300 morts sur les routes et 135 000 blessés graves.
Derrière la massification des aides à la conduite, il y a l’objectif de sauver jusqu’à 50 % des vies sur la période 2020-2030 et d’éviter d’autant les blessés graves. Lutter contre le nombre d’accidents de la route et développer des véhicules autonomes sont deux objectifs qui se corrèlent annonce la Commission européenne.
Éric Boiron, co-fondateur du réseau Expert Team, cabinet de consultants indépendants spécialisé dans la mobilité des organisations publiques et privées, reste toutefois peu optimiste sur le développement d’un véhicule entièrement autonome : « un véhicule autonome pourra l’être sur certains types de routes notamment les autoroutes. Entre les tunnels, les montagnes et autres aléas de la route, cela risque d’être plus compliqué que prévu. Il faudrait que tout le monde possède des voitures autonomes et qu’elles communiquent entre elles pour avertir des risques de collision par exemple. Un véhicule autonome, tout seul, qui réagit à tous les imprévus de la route, c’est encore trop tôt, peut-être en 2030 ou en 2050 ou peut-être jamais. »
C’est bien de vouloir sauver des vies, mais à Paris entre travaux, réduction des voies, trottinettes et vélos c’est devenu la jungle comme si plus personne ne contrôle plus rien. L’État veut contrôler les constructeurs, c’est bien, mais qu’en-est-il du contrôle des plateformes qui emploient des faux VTC.
Le second : Les Boers, la police des taxis font parler d’eux.
Souvent pointés du doigt pour leur manque de moyens et l’impression qu’ils ne s’attaquent pas assez aux clandestins, viennent de démontrer le contraire. Après le « Boucher », condamné en novembre dernier à neuf mois de prison ferme, un autre taxi clandestin multirécidiviste vient d’être envoyé derrière les barreaux.
Bakary D., un faux taxi, a été condamné en mars dernier à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris. Une condamnation rare. C’est le fruit de la nouvelle stratégie des Boers, qui s’inspirent directement des méthodes d’enquête de la police judiciaire. Espérons que rapidement ils débarrasseront les gares et aérogares des clandestins.
Au nom de toute l’équipe de Taxi News je vous souhaite un bon mois de mai et espère vous retrouver début juin.
Alexandre Sejdinov